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Tandis que les média crient au scandale suite à l'arrestation des « Pussy Riot » pour avoir vociféré et « dansé » dans la Cathédrale du Christ Saint-Sauveur, et évoquent le droit à la liberté d'expression bafoué en Russie, les mêmes média discréditent une vraie chanteuse qui a osé aller à l'encontre de la pensée unique et la présentent en tant que copine des dictateurs.

Force est de constater que la liberté d'expression chez nous est toute relative : on n'est libre de dire que ce qu'il est bon de dire. Mais est-il nécessaire de mettre en prison le fautif quand le ridicule et le discrédit tuent tout aussi bien? Il suffit de publier quelques photos en les accompagnant d'un commentaire abusif et l'affaire est dans le sac.

Il suffit donc de montrer la chanteuse en compagnie des gens infréquentables : Poutine « ce qui n'a rien d'infamant » écrira tout de même « Le Point » - et Kadhafi « ce qui est beaucoup plus gênant » dira la même source. Surtout qu'il n'est point nécessaire d'aller chercher très loin. En effet, Mireille Mathieu, la star française internationale (denrée rare en France) ne pouvait ne pas
apparaître quelque part à un certain moment avec tel ou tel homme politique devenu a posteriori infréquentable. Et encore on n'a trouvé que Kadhafi, personnage tout à fait respectable en 2008 !? Pourquoi a-t-on oublié Brejnev & C° ?

                              

En fait, ce n'est pas Mireille Mathieu qui s'est fait piégée par les média russes mais nos média à nous. C'est notre liberté d'expression qui est mise à mal ! On remarque que l'on ne peut aller à l'encontre de la pensée unique formatée par nos têtes "bien pensantes" sans risque d'être lynché par les média qui formatent notre opinion.

S. Bessonov