De MAM à Juppé : le discrédit total
On n'a pas encore eu le temps d'oublier la déclaration de Michèle Alliot-Marie qui avait proposé de renforcer les moyens de répression du régime tunisien quelques jours avant la chute de Ben Ali traité aujourd'hui de dictateur que déjà son remplaçant Alain Juppé influença le vote du Conseil de Sécurité sur la Libye en faveur d'une intervention militaire appelée à renverser le régime de Kadhafi alors que celui-ci était en train d'étouffer la rébellion dans son pays.
Les deux cas ne sont pas restés inaperçus à une certaine Marine LE PEN qui parle d'un «amateurisme total », et à juste titre. Car nous sommes tous témoins d'une politique extérieure française totalement déséquilibrée qui balance entre deux extrêmes.
En attaquant la Lybie, pays indépendant, - peu importe le prétexte - les pays occidentaux, et en premier lieu la France, se discréditent totalement en tant que donneurs de leçons. On est très loin du discours de M. de Villepin contre la guerre en Irak, une guerre qui n'a rien apporté au peuple irakien : 20 ans après, les violences continuent causant la mort de plus d'une centaine de civils par mois.
S. de Sertati
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