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Michel Onfray à l'ONPC: assassinat médiatique n'a pas eu lieu... pas encore

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Mémorable passage de Michel Onfray à l’émission ONPC du 19/09/2015 chez Ruquier où le philosophe s’est littéralement fait agresser par un écrivassier borné à esprit torturé et une journaliste écervelée, tous deux n'arrivant ni à suivre, ni à comprendre les réponses et les propos de Michel Onfray. Bref, un spectacle de désolation, de bassesse et de misère intellectuelles...

 

Malgré une recette parfaitement élaborée et pratiquée avec succès sur d'autres victimes, l'exécution médiatique de Michel Onfray à l'ONPC s'est soldée par un nouveau fiasco. Même l'ingrédient principal consistant à faire passer l'accusé pour un adepte du FN ou sympathisant, bien concocté par plusieurs maîtres-queue parmi lesquels une place de choix appartient à E. Valls, extrémiste pervers par excellence, n'a rien donné. Cette fois, le fameux ingrédient, a été soigneusement mijoté et servi par Salamé. Le deuxième élément de la recette empoisonnée conçu par Yan Moix consistait à faire passer l'invité pour "quelqu'un qui envahit tout l'espace avec une pensée qui relève de la pensée de bistro", c'est-à-dire pour un imbécile, lui attribuant ainsi ses propres défauts.

 

Par ailleurs, on a déjà tous été témoins du bon fonctionnement de cette méthode perverse lors du passage à l'émission ONPC d'un certain François Asselineau le 20/09/2014 où le spectateur a assisté à une tentative d'assassinat médiatique de cet homme respectable par un autre journaliste à tête d'oiseau prénommé Aymeric Caron qui essayait de le passer pour un adepte du FN et par sa collègue, la susmentionnée Salamé, qui tentait de le déstabiliser en lui coupant sans cesse la parole par ses questions et remarques désobligeantes frisant l’ignorance crasse.

 

Ainsi, en expliquant à quoi servait l’OTAN (une explication digne de l'école primaire) elle a notamment souligné que cette organisation protégeait la France contre une agression éventuelle des pays tels que le Canada (membre de l'OTAN) ou l’Australie (candidate à l'adhésion). Un vrai comble de stupidité primaire! En voici l'extrait (1):

 


Mais lors de l'entretien avec Michel Onfray c'est bien Moix qui va rivaliser de bêtise et de bassesse avec Salamé. En effet, Moix commence par insulter l'invité en lui attribuant "la pensée de bistro" et en l'accusant par la même occasion d'avoir trahi Sade et Camus sans oublier de mentionner dans ses accusations relevant plus de délire que de réflexion, Sartre, chaos, réfugiés, BHL, "consentement meurtrier" et surtout le mot "peuple"(2) dont il exige la définition. 

 

Cependant, son esprit imperméable à la réflexion n'arrive pas à déceler la définition de ce mot donnée immédiatement par Michel Onfray d'une manière concise tout d'abord et détaillée ensuite. La définition n'est pas du tout compliqué et très facile à comprendre, mais Moix n'y arrive point.  Et c'est vraiment embêtant. Comme Moix ne comprends rien et comme la définition simple et bien précise de l'invité détruit tout le stratagème d'enfumage préparé par Moix, celui-ci s'enfonce tout seul dans sa paranoïa en appelant cette définition de "démagogie de bas étage" et sort des tirades sans queue ni tête. Michel Onfray, découragé par la sottise de son interlocuteur, répète donc la définition à notre "belle tête de vainqueur" encore une fois, mais la définition ne passe toujours pas! Seuls les spectateurs applaudissent car en effet, la définition est juste, simple et facile à comprendre. Mais pas pour Moix! Son cerveau reste bouché. Moix ne pige que dalle! Et c'est bien le cas de le dire.

 

Pourtant, Michel Onfray n'a rien inventé. Il ne s'agit aucunement d'une définition "onfrayenne" du mot "peuple". Que nenni. A titre d'exemple, sur le site du CNRTL(3), partie B 2b), on trouve pratiquement la même définition du mot "peuple" tout aussi concise: "[P. oppos. aux gouvernants] Partie de la nation soumise à une autorité ayant le pouvoir politique." (4)

 

Eh oui, il a tout prévu, Moix, tout préparé. Quelques citations par-ci, Mirabeau par-là, il a même évoqué le livre de Michelet qu'il n'a sans doute jamais ouvert. Mais son esprit tordu n'a pas été effleuré par une idée toute simple d'aller consulter un dictionnaire. La perplexité de Yann Moix devant cette définition tout à fait commune est donc d'autant plus aberrante. Mais le pire est à venir.

 

Comme Salomé qui "essaye de comprendre" l'interview de Michel Onfray s'épuise: elle n'arrive pas à déstabiliser l'invité - qui reste impassible - par ses interventions agressives et très peu sensées, Moix attaque le philosophe sur la question de l'image et sort sa grosse artillerie: une nouvelle citation de Camus pour convaincre le philosophe qu'une "photo vraie est plus puissante qu'un discours faux". Eh oui, encore une affirmation délirante à la Moix, mais celui-ci, qui pense avoir dit quelque chose d'intelligent, jubile: il peut enfin tirer sa cartouche empoisonné, préparation "maison", avec l'inscription dessus: "Camus trahi par Onfray", idée qu'il tâche de faire passer dès le début de l'émission. On a donc affaire à un esprit obsessionnel et tordu.

 

Il ne faut pas non plus croire que Moix s'est tapé "L'Homme révolté" pour trouver sa citation d'enfer. Il a sans doute fait appel au mode "recherche" en utilisant le texte en question sous format pdf. Hélas, la recherche du mot "image" dans le texte ne donne rien qui pourrait aller dans son sens. Par contre, on trouve sans problème la citation utilisée par Moix si on cherche le mot "spectacle", proche du mot "image". La voici: "Remarquons ensuite que la révolte ne naît pas seulement, et forcément, chez l'opprimé, mais qu'elle peut naître aussi au spectacle de l'oppression dont un autre est victime." Et c'est toute la misère et la malhonnêteté de l'esprit de Moix, car Camus ne parle aucunement de l'image et encore moins d'une photo. Ce n'est point le sujet. Camus parle de la révolte et explique ce qui peut la provoquer.(5) Rien de plus. Michel Onfray a donc tout à fait raison de renvoyer notre tête de Moix à Camus. Par ailleurs, en parlant de la guerre en Irak, Moix va lui-même reconnaître que l'image fait partie de la propagande et donc de la manipulation.

- L'image à toujours fait partie des guerres, dit-il enfin quelque chose de sensé. (partie1 56:10)

On peut donc constater qu'en plus, notre Moix n'a pas de suite dans les idées.  Mais ce n'est toujours pas le pire.

 

Ce qui est pire, c'est que la sottise de Moix n'a pas de limites, tout simplement parce qu'il ne la remarque pas. Il n'a pas compris qu'il s'est fait passer tout seul pour un imbécile fini lors de l'émission. C'est bien pour cela que lors d’un déjeuner avec la productrice Catherine Barma il a osé déclarer ce qui suit: "J'ai adoré avec Onfray, c'était le meilleur moment depuis que je suis dans l'émission, parce qu'il a pris quelques bourre-pif, ce qui ne lui arrive jamais".  En fait, il n'a toujours rien compris. Sans doute se prend-il  pour un homme élu... au mois par BHL qui le traite tout de même de paranoïaque (6).

  

 

 

Salamé ne fera guère mieux. Même quand elle dit qu'elle suit Michel Onfray, il ne faut pas la croire. Elle ne le suit pas du tout et continue sa tâche consistant à faire passer le philosophe pour un adepte du FN. C'est bien pour cela qu'elle utilise une phrase tirée de l'interview donnée par Michel Onfray à la radio suisse en 2014 d'où elle ne retient que deux mots: "Marine Le Pen" et "libertaire", pour poser sa question complètement à côté de la plaque: "En quoi Marine Le Pen est-elle libertaire?" Question digne des interviews de Raphaël Mizrahi, à la seule différence que Mizrahi faisait rire, lui. Michel Onfray, impassible, va démonter pas à pas la malhonnêteté de cette question destinée à déformer les paroles du philosophe pour les rendre compatibles avec les idées du FN.

 

 

Le philosophe est également attaqué en ce qui concerne sa position sur la question syrienne. Yann Moix sort des chiffres douteux et Salamé coupe sans cesse la parole à Michel Onfray en le bombardant de questions. Mais de nouveau Michel Onfray déjoue les pièges et explique encore et encore sa vision du problème. Pourtant, celle-ci n'a pas changé. Il suffit de revoir le vrai débat intellectuel du philosophe avec Eric Zemmour (7).

 

Force est de constater que cette tentative d'assassinat médiatique de Michel Onfray à l'ONPC s'est soldée par un échec cuisant mais d'autres tentatives suivront. Par ailleurs, l'Obs, qui fait partie de ce mouvement d'assassins médiatiques, est sorti un nouveau torchon sur le philosophe intitulé "Le phénomène Onfray". Mais c'est une autre histoire.

 

 

Sergueï Bessonov

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1) Le passage en entier:

 

2) Moix demande de définir le mot "peuple" tout en suivant les accusations bidon de l'article de Laurent Joffrin paru dans "Libération". Par ailleurs, tout le débat tourne autour des accusations de Laurent Joffrin reprises par les 2 chroniqueurs à la Moix.

 

3) Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales

 

4) Michel Onfray enlève le mot "politique" et à juste titre. Le même site spécifie dans sa remarque 1 au point 2a) ce qui suit: "Peuple peut désigner soit la totalité de la nation, soit la partie de la nation qui est dominée économiquement et politiquement..."

"Le Petit Robert" va aussi dans ce sens: "Le peuple: le plus grand nombre (opposé aux classes supérieures, dirigeantes, [sur le plan social] ou aux éléments les plus cultivés de la société)"

 

5) Page 24 (pdf): "Deux observations appuieront ce raisonnement. [29] On notera d'abord que le mouvement de révolte n'est pas, dans son essence, un mouvement égoïste. Il peut avoir sans doute des déterminations égoïstes. Mais on se révoltera aussi bien contre le mensonge que contre l'oppression. En outre, à partir de ces déterminations, et dans son élan le plus profond, le révolté ne préserve rien puisqu'il met tout en jeu. Il exige sans doute pour lui-même le respect, mais dans la mesure où il s'identifie avec une communauté naturelle. Remarquons ensuite que la révolte ne naît pas seulement, et forcément, chez l'opprimé, mais qu'elle peut naître aussi au spectacle de l'oppression dont un autre est victime. Il y a donc, dans ce cas, identification à l'autre individu. Et il faut préciser qu'il ne s'agit pas d'une identification psychologique, subterfuge par lequel l'individu sentirait en imagination que c'est à lui que l'offense s'adresse..."

 

6) BHL au sujet de Moix: "Il peut être susceptible et parano..."

 


7) Débat Onfray vs Zemmour à Nice:

 




07/10/2015
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