Michel Onfray présente "Le songe d'Eichmann" à Bruxelles
Le mois passé, le 04/03/2013, au Théâtre de la Place des Martyrs, s'est tenue la lecture de la pièce de théâtre du philosophe français Michel Onfray « Le songe d'Eichmann » qui, par la même occasion, a inauguré l'ouverture de l'Université populaire du théâtre.
BRUXELLES – Le lundi 4 mars courant au Théâtre de la Place des Martyrs, en présence de Michel Onfray et avec sa participation s’est tenue la lecture de sa pièce de théâtre « Le songe d’Eichmann ».
La représentation de cette pièce écrite dans les meilleures traditions de Camus ou de Sartre (que M. Onfray me pardonne cette dernière comparaison) ouvre l’Université populaire du théâtre qui est une nouvelle initiative du philosophe.
La mise en scène est simple. Aucun décor spécial - tout compte fait, il ne s’agit que d’une lecture. Juste une couchette pour Eichmann et un fauteuil pour Nietzsche où celui-ci sera assis tout le long de la représentation, un livre à la main. Ses remarques caustiques ainsi que ses exclamations ne laisseront pas le spectateur indifférent et le feront sinon rire, du moins sourire.
Les costumes des acteurs sont quelque peu conventionnels : Kant (M. Warzée) ne porte qu’une perruque et une veste du XVIIIème siècle, Eichmann (A. von Sivers) habillé en noir passe très bien pour un prisonnier et, enfin, Nietzsche (J.-M. Petiniot) assis dans son fauteuil et couvert par un plaid, se trouve à l’écart des deux personnages principaux.
Le physique des acteurs - qui ne sont pas de leur première jeunesse – va comme un gant à ces trois personnages. Eichmann, de haute taille, presque chauve et plein d’énergie, Kant, trapu et vif, et Nietzsche, cheveux gris, lunettes, toujours assis dans son fauteuil et donnant ses répliques ciblées de temps en temps, ressemble à un homme souffrant.
La pièce est constituée sous forme de dialogue imaginaire entre Eichmann et E.Kant où celui-ci se défend tant bien que mal contre les arguments d’Eichmann.
Le jeu passionné des acteurs fait oublier le fait qu’il ne s’agit que d’une simple lecture. En effet, les acteurs lisent leurs textes qu’ils tiennent à la main. Seul Nietzsche dissimule la feuille dans son bouquin.
Ce texte peut constituer un volume supplémentaire de la contre-histoire de la philosophie ou « un volume hors-série » car cette pièce philosophique, où M. Onfray entre en polémique avec Anna Arendt, ébranle le piédestal du philosophe idéaliste allemand de taille tel que E. Kant lui-même, en démontrant que la philosophie kantienne est tout à fait compatible avec le fonctionnement du IIIème Reich.
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BRUXELLES - Des lectures de textes philosophiques seront mises en scène du 27 mai au 26 juin, à Bruxelles. Une initiative du philosophe Michel Onfray pour l’Université populaire du théâtre.
Le philosophe français Michel Onfray et le metteur en scène Jean-Claude Idée ont présenté, mardi, la programmation du premier printemps de l’Université populaire du théâtre. Des lectures de textes philosophiques seront mises en scène du 27 mai au 26 juin, à Bruxelles, en collaboration avec le Conservatoire Royal de Bruxelles, le Théâtre de Poche, la Comédie Claude Volter, le Centre Culturel des Riches-Claires et le Théâtre des Martyrs. Le programme est disponible sur le site www.michelonfray.fr.
L’Université populaire du théâtre s’est ouverte, lundi, à Bruxelles, avec la représentation de la première pièce de Michel Onfray intitulée «Le songe d’Eichmann» mis en espace par Jean-Claude Idée. Le temps d’un acte et d’un songe, elle réalise l’improbable rencontre du criminel de guerre nazi avec le philosophe allemand Emmanuel Kant sous le regard de Friedrich Nietzsche.
«En donnant corps et voix à cette œuvre, nous nous sommes rendu compte de la convergence de nos pratiques», raconte Jean-Claude Idée, fondateur du Magasin d’écriture théâtrale, qui favorise la diffusion des écritures dramatiques contemporaines. Fruit de cette rencontre, l’Université populaire du théâtre vise à remettre la réflexion au cœur du théâtre de notre temps par la représentation publique de textes à caractère philosophique.
«J’ai le désir de sortir la philosophie du ghetto dans lequel elle se trouve», soutient Michel Onfray. «Je souhaiterais que le cinéma ou la bande dessinée s’empare de la philosophie. Je suis déjà enthousiaste à l’idée qu’elle pousse les portes du théâtre.»
Un kantien chez les nazis (Mauvaise fois II)
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